10.7.2 EN CAS D'INTERVENTION
CONTRE 1SA
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Il y a d'excellents systèmes contre l'ouverture de 1SA : Meckwell,
DONT, Cappelletti,
Brozel et Canapé.
Voilà ceux qui m'apparaissent meilleurs que les autres.
Avant de les dérire, je rappelle une règle qui gagnerait à être plus
connue : la règle de 8 de Colchamiro.
Elle définit une condition préalable à l'intervention contre 1SA. Elle
stipule qu'il faut d'abord posséder un minimum de six points
d'honneur. De plus, la différence entre les deux plus longues couleurs
de la main et le nombre de perdante doit être de 2 ou plus. Colchamiro
donnne deux exemples. Intervenez pour montrer les deux majeures avec
votre système avec Rxxxx Rxxxx xx x. Soit un total de 10 pour les deux
longues, moins 8 perdantes, égale 2. Cependant, avec cette main de 15
points (Rxx ADxxx Rxx xx), n'intervenez pas : le total des deux
plus longues est 8 ; les perdantes, 7. Soit 8-7 = 1. Kantar l'a répété
: on ne tient pas assez compte au bridge de la valeur distriutionnelle
des mains. Le bridge, c'est les longues.
Meckwell : X = une longue
mineure ou les deux majeures. Le partenaire relaie à 2, à moins de tenir une belle couleur sixième.
Une mineure = cette mineure et une majeure ; une majeure est la
majeure nommée. L'idée de Meckstroth et Rodwell, présumément la
meilleure paire au monde, c'est de ne pas se faire courcircuiter une
majeure par un barrage du répondant à 1SA.
DONT. Système très populaire
créé par le prolifique auteur de bridge Mike Lawrence. DONT, ou
Disturb Opponent's No Trump, distingue d'emblée entre un unicolore et
un bicolore. X annonce un unicolore. Le partenaire relaie à 2. Toute couleur montre cette couleur et une
couleur plus haute. Quelle est donc la distinction entre X suivi de 2, et 2 immédiatement ? Il semble y avoir un
concensus chez les utilisateurs de cette convention pour considérer
l'intervention immédiate à 2comme
une main plus faible alors que celle suivie du X est reconnue comme
plus substantielle.
Cappelletti. Convention plus
agressive, le X est pour la pénalité, montrant une main équivalente.
Contre le petit SA, dsons 12-15, le contre indique au moins 14-15,
soit le maximum du petit SA.. 2
annonce une longue sixiàme. Le partenaire relaie à 2. 2
montre les deux majeures ; Une majeure, cette majeure et une mineure.
Une variante de Cappelletti consiste à sacrifier le contre pour la
pénalité. Contre appelle le relais à 2. Le contreur passe si c'était sa couleur, ou annonce 2 pour les majeures, et
une majeure pour jouer. L'intervention à 2 demande un relais à 2, qui sera passé si c'était la couleur de l'intervenant ;
2 d'une majeure pour cette majeure et une mineure.
Brozel : L'avantage de cette
convention est qu'elle nomme plus souvent que les autres les couleurs
tenues par l'intervenant. : 2
= et ; 2
= et Co ; 2 =
et ; 2 :
et . Contre appelle 2 du partenaire.
L'intervenant passe si c'est sa couleur. 2 est alors le seul bicolore qui manquait : et . La majeure nommée est pour jouer. Une
variante que m'a montré l'excellent Francis Caron : Après 1SA et deux
passes, le partenaire en dèfense contre. Cette enchère demande au
partenaire de gager sa plus longue couleur. L'idèe est simple : il est
statistiquement moins bon de laisser jouer 1SA.
Canapé : La spéifité de Canapé
consiste à pouvoir nommer une majeure quatrième. Le raisonnement,
valable, table sur le fait qu'un fit 44 en majeure sera assez
facilement enterré par les enchères de la paire qui a ouvert 1SA. Soit
: 2 d'une majeure indique cette majeure quatrième et une mineure
cinquième ; 2 d'une mineure, cette mineure au moins quatrième et une
majeure cinquième. Contre veut un relais à 2 du partenaire. Le contreur passe si c'àtait là sa
couleur. 2 montre
alors les 2 majeures. 2 de la majeure est pour jouer.Dans cette
variante, que je crois la plus pratiquée, ce n'est que que l'on ne peut jouer au niveau de deux.
Il existe certaines variantes à plusieurs de ces conventions. Si
vous entendez que ce n'était pas exactement àa, la convention,
dites-vous simplement que cette personne joue une autre variante. Tout
le monde a raison sur ce point.
Considérons maintenant ce que peut faire le répondant à 1SA après un
contre adversaire. Soit :
1SA - (X) - ? Le plus simple m'apparait de répondre comme si vous
interveniez contre une ouverture de 1SA : utilisez simplement la
méthode que vous employez, que ce soit DONT, Canapé ou une autre.
Ainsi, XX sera l'équivalent du X dans votre méthode.
1SA - (x) - suivi de deux passes : le délarant doit surcontrer. En
effet, le répondant peut tenir deux types de mains. Soit une main
capable de jouer é 1SA (passé, contré ou surcontré) ; soit une main
plus faible, mais ou bien tricolore ou bien carrée. Dans le cas de la
main faible, la paire délarante cherche à trouver le plus bas fit 44.
Le répondant nomme donc sa couleur quatrième la plus basse. si
l'ouvreur n'a pas de fit dans cette couleur, il délare sa plus basse
couleur é 4. Et ainsi de suite. Les statistiques nous prédisent que la
paire délarante trouvera un fit. Et même s'il s'agit d'un fit 43, il
arrivera souvent que les adversaires n'oseront pas contrer. Il est
évident que le répondant, dans le cas d'une main carrée, peut évaluer
que ses deux couleurs à quatre sont suffisamment belles pour choisir
la réponse montrant un bicolore. Il répondrait alors directement après
le contre.
1SA - (coul.) - ?
Lebensohl D'abord, une préision sur le nom de la convention.
Ce joueur a affirmé ne pas avoir inventé ladite convention. On a donc
déidé de lui donner le nom artificiel de Lebensohl. Cette convention
constitue é mon sens le meilleur système après l'intervention en
couleur contre le 1SA du partenaire. Soit :
1SA - (coul.) - X : pénalité.
- coul. : p.j. au niveau de 2 ; forcing pour un tour si la couleur
est de rang inférieur.
- 2SA : artificiel, appelle un transfert é 3 , NF. Toute couleur du répondant inférieure
à l'intervention est p.j.; toute couleur supérieure à l'intervention
invite à la manche.
- Saut : forcing de manche.
- 2SA, suivi de la coul. adversaire : Stayman avec arrêt. On appelle
cette variante de Lebensohl "SSS" (Slow Shows Stopper) : le fait
d'aller lentement à 3SA, i.e., en passant par 2SA, montre l'arrêt.
L'autre variante, évidemment, montre l'arrét par le cuebid d'abord.).
- cuebid : Stayman sans arrêt.
Exemples : 1SA - (2
) - 2. p.j.
1SA - (2 ) - 2SA
3 - 3 p.j.
1SA - (2 ) - 3
FM
1SA - (2 ) - 2SA
3 - 3
invite
1SA - (2 ) - 2SA
3 - 3
Stayman avec arrêt à
1SA - (2 ) - 3 : Stayman sans arrêt
à
1SA - (2 ) - 3 : forcing pour un tour
On trouvera plus bas un tableau-synthèse de l'ouverture à 1 sans
atout. Ce tableau est axé sur le sans atout fort (15-17, 15-18,
16-18). Il suppose qu'on joue les transferts et 2 Stayman artificiel.
Une variante à Lebensohl. Posons le problème comme mon partenaire
Joseph Seemann et moi l'avons véu le 17 août après-midi, en 2002 au
CANAM (main 11, partie 2002-45 de l'ACBL). Voici les mains :
|
R42
RD4
R
V85432
|
|
AVd5
V3
ADd96
96
|
|
987
d9872
753
Dd
|
|
D63
A65
V842
AR7
|
|
Je suis Sud. J'ouvre à 1SA (12-15). Ouest surenchérit à 2, alerté comme étant Canapé (4 de la majeure
et une mineure cinquième). Mon partenaire demande 2SA (Lebensold). 3Tr
par moi en Sud. Ouest annonce sa mineure 3K, fin. Moins 2. +300 nous
aurait procuré un meilleur résultat ; mieux encore, devant la main
limite de mon partenaire et son arrét pique, je demanderai 3SA, qui
est inchétable. +100 procure une moyenne moins pas loin du zéro. J'ai
expliqué au souper à Joseph ma variante à Lebensold : sur une
ouverture par le partenaire à 1SA et intervention en couleur, le
répondant fait un contre coopératif pour indiquer des mains combinées
d'au moins 23 points et au moins un arrêt (ici, une dizaine de points
devant 12-15 ; ce serait 8-9+ devant 15-17). En effet, ces
mains limites sont mal servies par la forme canonique de Lebensohl.
Elles sont beaucoup plus fréquentes que les mains outrageusement
orientées vers la pénalité. Dans ce dernier cas, le répondant
contrerait quand méme si sa main s'approche de la présente variante.
Mais les avantages de la variante que je propose ne s'arrétent pas
là. Sur le contre, l'ouvreur peut maintenant demander 2SA, pour jouer,
avec un minimum, ou annoncer 3SA, ou encore, demander une majeure soit
au niveau de 2 (quand c'est possible, invitationnel) ou au niveau de
3, annonèant par là un maximum et offrant un choix entre 4 de la
majeure ou 3SA. De même, sur 2SA, le répondant peut préférer révéler
une belle couleur au moins cinquième. Le sens de cette enchàre : on
peut jouer là, ou à 3SA si tu as aussi un arrêt et un fit dans ma
couleur.
Bien sûr, le contre "Lebensohl" par le partenaire de l'ouvreur à 1SA
est pénalisant, mais il l'est CATÉGORIQUEMENT. Il exige pratiquement
un passe de l'ouvreur. C'est une différence de taille. La variante que
je vous présente est plus souple et règle de fréquents cas marginaux
que Lebensohl ne nous équipe pas à solutionner en tenant compte
fonctionnellement des mains combinées.
En somme, cette variante nous permet de savoir quand jouer le
contrat adversaire contré. Le délarant, selon sa main, n'est pas
obligé de laisser le contre coopératif, puisque ce contre est souple
par définition. Retour au plan
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